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au jour tombant elle finissait d’arrangee sa
pauvre chambre, elle se retourna vers sa fille,
la serra contre elle, et de la sentir si faible
et si chétive, une force lui monta au cœur,
capable, lui sembla-t-il, de les maintenir,
toutes les deux, à la surface de la terre, au-
dessus de l’abîme de misère où s’engloutissent
les énergies et les fiertés. Ses yeux se portèrent
vers une petite étagère en bois blanc où,
parmi quelques livres, souriaient deux images
de femme ; l’une toute fanée par la poussière
des années, l’autre fraîche encore : sa mère et
Marguerite. Son regard se voila qu’était
devenue la petite maîtresse aimée, celle qui
rendait la vie douce et facile, et la servitude
même agréable ? Depuis son malheur, jamais
Geneviève n’avait osé lui envoyer un souvenir.
Elle avait senti peser sur elle l’opprobre d’être
une mère illégitime ; elle avait reculé devant
l’aveu, et les mois qui s’écoulaient le rendaient
plus difficile chaque jour. Mais une nostalgie
de l’affection mystérieuse la hantait et, parfois,
en s’endormant,. elle pleurait au souvenir de
celle qui lui avait été bonne et qui lui avait
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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE