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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/114

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


109 lavés, des hiéroglyphes offraient des rébus obscènes aux méditations des locataires. Plu- sieurs petites portes entouraient les paliers étroits ; mais, au troisième, une bouffée d’air frais arriva. Une passerelle, qui prenait à mi- étage, conduisait à une autre porte, après. avoir longé une cour étroite et profonde comme un puits sur laquelle donnaient les fenêtres d’une maison mitoyenne. On y avait tendu des cordes chargées de hardes ; derrière les vitres salies on distinguait des mobiliers boiteux ; et, de-ci de-là, une figure de femme occupée à éplucher des légumes ou penchée. sur son aiguille. A mesure qu’elle approchait de la rue, Geneviève percevait une discordante rumeur. Elle entendit un bruit de gifles, des pleurs d’enfants, et son cœur se serra, car elle avait connu les maisons des riches où les tapis étouffent le bruit des pas et des querelles, où la lumière inonde les murs tapissés d’étoffes claires… Elle eut bientôt trouvé le boulanger et le fruitier et remonta vite, désireuse de retrouver la tranquillité de sa chambrette. Elle s’arrêta 7