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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/121

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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petit corsage élégant, plein de grâce et de fan- taisie. Pour le faire (elle a été vite, car c’est le sixième qu’elle taille et coud), il lui a fallu plus. d’une journée environ quinze heures de tra- vail. Elle espère qu’il plaira et lui sera payé plus de quatre francs. Si, cependant, elle se leurrait d’un vain espoir, elle a encore, enve- loppé dans un paquet, un corsage en lainage (elle n’a pu l’établir en soie), qui lui paraît charmant, avec ses rayures entre-croisées, son empiècement entouré d’un joli galon noir qui passe et repasse sous l’étoffe, pour venir se nouer sur le devant en une cravate dont les bouts ont été brodés de soie Elle a rouge. Elle répété la même disposition aux manches. Pour le tailler et le piquer à la machine, huit heures de travail lui ont été nécessaires ; mais elle estime que si elle le coud avec moins de soin, et l’habitude aidant, elle pourra le faire en six ou sept heures seulement. Oh ! qu’il lui tarde d’être à demain !