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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/124

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


confections en gros. 119 gros. Les portes cochères. aussi étaient tapissées de plaques noires où s’écrivaient, en lettres d’or, les noms des industriels de moindre envergure, établis en appartements. Ce kaléidoscope de lettres brouillait sa vue, et elle fut obligée de revenir sur ses pas pour reconnaître enfin l’adresse cherchée. « Au Petit Lyonnais, lingerie en gros, Verdier et Cie. » Elle entra dans la cour et, sur l’indication de la concierge, prit à droite un large escalier aux marches usées où mon- taient et descendaient des employés en blouses blanches, des femmes chargées de vastes cartons. L’une d’elles lui indiqua le rayon des cache-corsets. Elle poussa une porte, traversa un vestibule rempli de caisses, souleva un rideau et se trouva dans un atelier lumineux où les linons et les percales souples, éparpillés sur les comptoirs, semblaient la floraison d’un perpétuel mois de mai. Une vingtaine de jeunes femmes en noir manipulaient ces choses fragiles et virginales. L’une d’elles, à la demande de Geneviève, lui indiqua la pre-