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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/126

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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121 Enfin, quel est votre prix ? répéta la voix impatiente. Mon Dieu ! quatre francs, au moins, madame. Un éclat de rire coupa l’air alourdi par les respirations. Quatre francs ! vous vous payez ma tête, je crois ! Quatre francs ! Nous ne donnons pas ce prix-là. Combien donnez-vous alors ? Trois francs cinquante. La première haussa les épaules. - Il est entièrement fait à la main et les points sont petits ; il n’y a pas moins de quatre- vingt-seize petits plis, insista la jeune mère à qui le besoin donnait du courage. Du beau travail, j’en ai tant que j’en veux en province ! Pour ce cache-corset, je vous offre un franc cinquante, pas un centime de plus. - Un franc cinquante, mais cela fait deux sous l’heure. Vous n’y pensez pas, madame. Oh ! nous ne comptons pas comme ça. C’est un franc cinquante ou rien du tout.