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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/133

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

128 A une jeune fille qui se tenait derrière elle, elle commanda : Montez à la manutention et demandez une douzaine de « huit sous ». Un murmure courut parmi les ouvrières. J’ai commencé par du « deux sous », moi. Du « huit sous », c’est pas souvent qu’on m’en donne ! — Y en a que pour les jeunes ici. Et Geneviève, aux abois, connut sa faveur par les paroles d’envie, par les regards haineux qui se posèrent sur ses joues fraîches encore, sur ses doigts habiles aux jolis travaux. Quelques minutes plus tard, la petite manu- tentionnaire revint avec un paquet enveloppé de papier gris. Elle conduisit Geneviève à une table où, contre la présentation de son certificat de domi- cile, on lui remit une fiche et les douze corsages qu’elle devait rapporter le surlendemain. Ils sont coupés et on vous a mis un modèle dans le paquet parce que vous ne le connaissez pas encore. Vous ferez aisément vos