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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/136

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


131 rant à bon marché où le plat garni à soixante centimes leur rendrait à peine la force suffi- sante aux longues heures de travail qui leur restaient à fournir. Au milieu de cette fourmilière agitée, Gene- viève reconnut soudain l’ouvrière fleuriste aperçue, deux soirs auparavant, dans la loge de la concierge. Rose, debout à un coin de rue, promenait sur la foule un regard inquiet. Il s’arrêta par hasard sur Geneviève. N’avez-vous pas rencontré ma sœur ? demanda-t-elle. Geneviève ne la connaissait pas et le dit. C’est vrai, j’oubliais que vous êtes une voisine toute nouvelle. Et le regard bleu trop brillant se fit aigu pour découvrir dans ce flot de têtes celle qu’il cherchait. Par politesse, ou pour faire diver- sion à son inquiétude, Rose ajouta cependant : Vous venez de prendre de l’ouvrage. Êtes-vous contente ? - vais. Non ! Vous faites de la confection. C’est mau-