135
A cet instant, un jeune homme qui les
dépassait toucha sa casquette.
Bonjour, monsieur Morin, fit madame
Renaud très aimable.
Et, s’adressant à Geneviève :
yous ?
-
C’est votre voisin d’étage. Le connaissez-
— Non pas encore !
Il est livreur au Petit Lyonnais, et il
rentre dîner chez lui avec son grand-père.
C’est un bon jeune homme, toujours poli et
travailleur ! Tiens, mademoiselle Clémence
rentre aussi. Ça va toujours ? et votre mère ?
Pas forte. Allons, je ne vous retiens pas. Vous
n’avez que le temps d’aller manger.
Geneviève qui avait hâte de retrouver
Nénette, suivit mademoiselle Clémence sous le
porche de la vieille maison. Vêtue de noir, un
petit col de fourrure commune jeté sur ses
épaules, Clémence marchait un peu courbée,
mais son pas semblait à peine effleurer les
durs pavés de la cour. On eût dit un oiseau
qui passait. Arrivée au premier étage, elle
frappa deux coups légers et Geneviève entendit
Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/140
Cette page n’a pas encore été corrigée
135
LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE