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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/143

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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Oh ! comme je vous remercie, dit Gene- viève tout émue. Entre voisins, faut s’obliger, n’est-ce pas ? Allons, c’est entendu. Je me sauve maintenant parce que le fils n’a pas beaucoup de temps pour manger. Au revoir, la petite mère. Et, de son pas menu que scandait le bruit sec de sa canne sur le pavé, le père Morin disparut après avoir poussé la porte. « Il y a encore du bon monde », se disait Geneviève, en préparant l’œuf de Nénette, le lait de Nénette, et un reste de haricots cuits la veille pour elle-même. Vite, Nénette, mange le bel œuf au cœur d’or. Ta petite mère est pressée. Il faut qu’elle couse et qu’elle pédale pour avoir ce soir achevé cinq corsages au moins !