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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/144

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

IV La machine de Geneviève fit entendre jus- qu’à plus de onze heures, ce soir-là, son bour- donnement métallique et lorsque, le dos cour- baturé, les jambes lasses, elle vint s’étendre à côté de Nénette, à peine avait-elle terminé son ouvrage. En neuf heures de travail, elle avait gagné vingt-quatre sous. Il est vrai qu’elle avait tâtonné, passé une heure à bâtir le pre- mier corsage : le second lui avait pris trois heures seulement ; après le coucher de Nénette, elle s’était attaquée au troisième et l’avait ter- miné dans une fièvre de travail qui la laissa brisée, haletante, incapable de goûter un vrai