Aller au contenu

Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/147

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
142
LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

142 veillaient chez elles, et rien n’était changé. Est-ce qu’il ne fallait pas produire tandis que les commandes affluaient ! Les journées de huit ou six heures de travail viendraient assez vite ; assez vite les semaines où l’atelier chôme- rait trois ou quatre jours par semaine ! L’an dernier, n’avait-elle pas connu des payes de quinzaine, de dix et douze francs ! Il fallait pro- fiter de la saison pendant laquelle on pouvait gagner trente, quarante, voire cinquante francs par semaine. En veillant, durant les quatre ou cinq mois où la fleur allait donner, elle n’arri- verait sans doute pas à dépasser un gain moyen de trois francs cinquante par jour pour l’année entière. Marcelle gagnait pour le moment qua- rante francs par mois ; mais elle non plus ne travaillerait pas les douze mois complets, et il ne fallait pas espérer qu’elle rapportât plus d’un franc par jour à la maison. Viennent les veilles qui seules permettent de payer le terme, de manger à peu près à sa faim et de mettre le dimanche une robe de demoiselle ! Allons, petite, finis donc de laitonner cette forme ! un peu de courage ! Nous pren-