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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/152

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE
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Quel ouvrage fais-tu là, ma pauvre maman ? Tu n’as donc plus de boas ? Madame Mathieu sourit doucement : - Tranquillise-toi, ce n’est pas pour nous que je travaille ce soir. J’ai achevé les deux mètres de boa qui me restaient à assembler (elle indiquait une longue bande brune et blanche de plumes d’autruche posée plus loin sur une chaise), c’est pour la vieille Hardouin. Oh ! la pauvre créature ! — Je suis montée chez elle cet après-midi et l’ai trouvée sans feu. Elle avait une douzaine de burnous à livrer demain. Alors, comme elle ne serait jamais arrivée à les finir, je lui en ai pris deux. Mes yeux sont encore bons pour coudre le blanc à la lumière. elle ? Et combien auras-tu gagné. ce soir pour Six sous ! Trois sous par burnous ! Clémence avança vers le manteau léger et moelleux sa main transparente, le palpa, l’exa- mina en connaisseur : Le capuchon est doublé de soie, le corps.