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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/158

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

V Un après-midi de janvier que la neige tombée la veille faisait humide et froid, Gene- viève s’en alla par la route habituelle vers la maison Strohl pour laquelle elle travaillait régulièrement depuis le jour où elle y avait reçu des corsages à huit sous. Elle s’était faite à ce mauvais travail, et réussissait maintenant à gagner à peu près trois francs par jour, trois francs cinquante même, avec des journées de douze heures. Ses semaines ne se chiffraient pas par un gain supérieur à vingt-deux ou vingt-trois francs, et bien qu’elle eût rogné sur sa nourriture, elle avait dû, pour payer son 9.