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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/167

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

« Oh ! cette gamine ! » et la pauvre femme exaspérée se lève et donne à Nénette une grande tape.

Celle-ci s’arrête, stupéfaite. Puis elle devient rouge et ouvre une bouche immense d’où s’échappent de véritables hurlements.

— Ah ! Mon Dieu ! mon Dieu ! vas-tu te taire !

Et soudain, oublieuse de la clarté qui diminue, du pétrole qu’il faudra brûler, Geneviève a pris sa fille entre ses bras et la cajole.

Mais Nénette, qui en est encore à ses premières révoltes contre l’injustice ne s’apaise point ; Geneviève lève la main une seconde fois. Elle se retient pourtant. Une idée lui est venue, elle a ouvert sa porte et frappe à celle de son voisin.

Le père Morin est si bon ! Peut-être consentira-t-il à garder Nénette un moment ; juste le temps de finir le montage de cette odieuse chemise.

Ce ne fut pas le père Morin qui ouvrit et la confusion de Geneviève fut grande de se trouver