Aller au contenu

Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
163
LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

en présence du jeune gainier qu’elle connaissait peu.

— Allons, la môme, tu pleures, dit Frédéric Morin avec un sourire qui alluma une lueur gaie dans ses yeux pâles. Vous l’ameniez au grand-père, pas vrai ? Eh bien, laissez-la moi. Je viens de rentrer. Nous sommes en « morte » aussi, et les journées finissent plus tôt. Grand-père est parti aux commissions et moi j’étudiais. Il indiqua un livre posé sur une chaise auprès de la fenêtre.

— Je vous demande pardon, balbutia Geneviève. Ma fille s’est mise à crier parce qu’elle a cassé son pantin et j’aurais voulu finir cette chemise avant la nuit.

— Eh bien ! je vais raccommoder le pantin ! Faut pas vous gêner, madame. Je la connais votre mioche, et vous aussi, je vous connais. Je vous ai vue l’autre jour quand vous sortiez du Petit Lyonnais. L’atelier donne dans la même cour.

— Vraiment ! Eh bien, il faut que je rende l’ouvrage demain.

— Dépêchez-vous, alors.