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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/188

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

deresse comme ayant été accepté par elle, n’avait rien d’excessif.

Le représentant du Petit Lyonnais voulut répliquer ; mais la voix du président se fit plus sévère pour déclarer que l’opinion du Conseil était faite et qu’il allait rendre son arrêt. Il engagea un très court colloque avec ses collègues et la maison Verdier s’entendit condamner à payer à madame Geneviève Duval, la somme de neuf francs. « Vous pouvez régler le compte tout de suite », conseilla le président.

D’un geste rageur l’homme au col de fourrure tira son porte-monnaie et il aligna les pièces de monnaie une à une, comme si leur perte l’eût réellement privé d’une jouissance. Le sang lui montait aux joues et, de le voir si furieux, Geneviève sentit l’indignation la gagner, elle, qui depuis plusieurs jours traînait des loques à ses pieds et vivait de pain et de fromage.

— On a pourtant du mal à le gagner votre argent ! exclama-t-elle.

Une voix cria dans la salle : « Lorsque la