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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/191

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

de les quitter si vite, et Morin qui devina ses sentiments, lui demanda en riant si elle voulait voir juger à la « Catégorie du Bâtiment », de l’autre côté de la cour.

— On n’est pas des rentiers pour prendre ainsi des loisirs ! répondit-elle, en secouant la tête, reprise par le souci du pain à gagner. Faut rentrer à votre atelier monsieur Morin, et moi, faut que j’aille me remettre à mes corsages.

— Bah ! on flânera bien un moment, mais si vous ne tenez pas à aller voir juger, on pourrait prendre le bateau jusqu’à Auteuil. Il fait beau comme un jour de printemps.

— Oh ! vous êtes trop aimable ; mais Nénette pourrait prendre froid, et puis j’ai trois corsages à finir ce soir.

— Eh ! bien, sortons d’abord ; nous verrons ensuite. Moi j’ai idée qu’on pourrait se payer un après-midi de congé et une petite ballade ensemble. Ce serait meilleur que de rentrer tout de suite à la maison. Mais que regardez-vous là-bas ?

Devenue horriblement pâle, Geneviève ne