Aller au contenu

Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
192
LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

— Alors je crains bien qu’il n’y ait rien à faire pour vous, ma pauvre enfant, même si la loi passait demain avec les amendements proposés. Votre cas ne rentre pas dans ceux qu’elle a prévus. À tout hasard prenez ma carte, et, si vous aviez besoin d’un conseil ; venez me voir.

Puis se tournant vers Morin, il ajouta :

— Si vous pouviez connaître l’adresse de cet homme, je pourrais peut-être essayer de presser sur lui.

Geneviève se leva.

Sa colère était tombée. Il ne lui restait plus qu’un immense désir de fuir, de perdre le souvenir du misérable qui l’avait perdue, puis insultée.

— Allons-nous-en, dit-elle doucement. Oh ! si j’ai du travail, qu’il aille où il voudra. Je voudrais qu’il n’existât plus ! Tout est bien fini. Merci, monsieur.

Elle se dirigea vers la porte avec sa fille.

Morin restait immobile tandis que l’avocat s’éloignait à grandes enjambées. Elle leva sur l’ouvrier ses yeux bruns noyés de pleurs.