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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/214

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

toujours vivants, avides encore de joie, et de clarté !

Ils se marièrent quelques semaines plus tard et le pauvre cortège de leur noce ne leur valut point les respects du concierge de la mairie. Morin choisit pour témoins des camarades d’atelier et Geneviève qui apprit à cette occasion que les femmes pouvaient exercer le même rôle, pria Clémence et Rose de l’assister. Elle dressa dans sa chambre un modeste goûter et ils y demeurèrent seuls après le départ de leurs amis.

Au terme de juillet l’appartement du troisième étage, semblable à celui qu’occupaient les époux Renaud se trouva libre et ils y emménagèrent afin d’habiter tous les quatre sous le même toit. Le grand-père occupa un cabinet un peu sombre : mais ils apprécièrent la chambre claire qui leur fit une salle à manger où ils dressèrent le soir un lit pour Nénette. À côté, s’ouvrait une petite pièce qui fut leur chambre. Morin, pour meubler cet intérieur, auquel il aimait à songer, dépensa quatre cents francs sur six cents qu’il avait réussi à