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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/217

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

— Elle te ressemblait donc ? Ma parole, où dirait que tu fais ton propre portrait.

Et se penchant vers sa femme il répéta après elle :

— … de beaux cheveux où les doigts s’enfoncent, et qui se referment sur eux ; de grands yeux bruns avec des rayons dorés et dont le regard est doux comme une caresse ; des sourcils…

— Bêta ! fit Geneviève en haussant les épaules, Marguerite est bien plus jolie que je ne le serai jamais !

— Ça faudrait voir, encore !

Le lendemain cependant, quand la lettre fut partie et qu’elle se trouva seule à coudre, tandis que le grand-père était allé promener Nénette au square, les paroles de son mari lui revinrent en l’esprit et, pour la première fois, un soupçon de la vérité le traversa.

Avec anxiété, elle attendit une réponse à sa lettre.