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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/224

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

encore, n’avait su reconnaître le sanglot d’une sœur.

À côté de ces lectures sérieuses, elle jeta un livre écrit avec la fantaisie endiablée d’un conteur de chimères, et ce fut tout. Sa joie la plus vive, au cours de ces semaines d’aventures solitaires ne serait-elle pas de regarder, de s’emplir la mémoire de belles images qui, l’hiver prochain aux heures où elle fermerait ses yeux lassés par l’étude, viendraient rafraîchir son esprit fatigué ?

Après ces quelques livres, elle choisit le linge nécessaire. Justement la blanchisseuse avait rapporté le matin même six chemises que sa mère lui avait achetées dans un grand magasin de la rive gauche. Absorbée par ses derniers examens, elle les avait à peine regardées. Elle les trouva jolies avec leurs entre-deux de dentelle et leur forme empire soulignée d’un gracieux ruban. Elle les examina de plus près.

La qualité du tissu n’était pas des meilleures ; la façon valait mieux que les matériaux employés. Certes, elles étaient avantageuses à quatre francs quatre-vingt-dix ! Elles n’étaient