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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/235

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

Allons, remettez-vous ! Vous n’avez pas froid aux yeux, cependant.

— D’un peu plus, je le traitais comme il le mérite !

— C’est tout de même lui qui a cédé.

— Oui ; un sourire rayonna sur la figure exsangue.

— On peut être fières !

— Oui ! fallait-il qu’il eût besoin de nous, tout de même ! Bien sûr que si les ouvrières savaient s’entendre, elles ne seraient plus foulées aux pieds.

Les deux femmes arrivaient au métro et là, bousculées par la foule, cessèrent de causer.

Une place se trouva vide dans le wagon et madame Renaud y fit asseoir sa compagne.

Puis lorsqu’elles furent remontées à l’air libre, elle reprit avec effort :

— Maintenant, j’espère que vous ne m’en voudrez plus du tout.

— Non, dit Geneviève doucement.

— J’en ai t’y eu des remords, continua madame Renaud. Et c’est mon mari qui m’a