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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/283

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

marqué d’une angoisse nouvelle. Et pourquoi at-elle tant tardé ? Une inquiétude l’étreint.

— Et les petites ? interroge-t-il, dès qu’elle est auprès de lui et l’a baisé sur le front. Pourquoi ne les as-tu pas amenées ?

— Ne te tourmente pas. J’ai eu des corsages à terminer et le temps ma manqué pour habiller les enfants.

Il soupire, soulagé.

— Alors, tu as du travail ?

— Oui, ça va pour la saison.

— Allons tant mieux. Je suis bien heureux de savoir ça. Justement, je me faisais du souci tous ces jours. Je pensais : elle cherche et elle ne trouve rien. Alors, bien sûr elles ne sont malades, ni l’une, ni l’autre.

— Bien sûr : je les amènerai la prochaine fois.

— C’est que tu as l’air tout chose. Tu es aussi blanche que mes draps, ma pauvre femme !

— C’est parce que je me suis dépêchée pour venir, et maintenant je me fatigue quand je me dépêche.