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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/287

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V


Décembre est revenu et la mansarde est pleine d’ombre. Sur le lit, enlacées, dorment les deux enfants sous une couverture mauvaise que Geneviève a pliée en deux afin que leurs os frêles sous la chair trop maigre, souffrent le moins possible de la morsure du froid. Elle veille encore à la lueur d’une petite lampe à essence, accoudée sur la table où gît un papier gris que ses yeux regardent avec un étrange désir tandis que ses doigts l’écartent avec un geste d’horreur.

Elle a clos ses paupières sur les visions qui l’assiègent. Oh ! les lugubres, les épouvan-