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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/312

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

du jury est acquise. Nous ne sommes pas en Angleterre, Dieu merci !

— En Angleterre ?

— Oui, il y a quelques mois à peine une malheureuse femme, réduite à l’extrême misère tenta de s’empoisonner avec ses deux enfants ; elle survécut seule et fut condamnée à mort.

Le visage de Marguerite se décomposa.

— Oh ! ne vous effrayez pas. Cette justice aveugle, (si tant est qu’un tel jugement puisse avoir quelque chose de commun avec le principe de justice), n’est pas de chez nous !

— Encore une question, monsieur, Geneviève ira-t-elle en prison ?

— Peut-être pourrons-nous essayer de la faire confier à un patronage. Cette décision dépend du juge. Elle n’est pas impossible.

— Je vais retourner à l’hôpital, dit Marguerite en se levant. Je vous remercie, monsieur, de vous intéresser au sort de Geneviève et de vous charger de sa défense.

Après une hésitation, elle fit allusion aux honoraires.

L’avocat ne s’était pas enrichi.