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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/39

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

34 Varenne, respectueuse des nécessités de sa situation officielle, devait permettre à ces enfants, le soir venu, la joie d’une petite illumination aux lanternes vénitiennes, elle avait du moins, en ce jour de liesse populaire, ordonné à sa fille et à sa femme de chambre de garder la maison. Marguerite, un livre à la main, musait au jardin. Elle était lasse d’étudier et de lire, et soupirait après la liberté de la campagne et de la plage que le mois d’août allait lui rendre. Qu’on serait mieux pour rêver sur la falaise qu’entre ces murs étroits, tout fleuris, c’est vrai, de clématites et de roses, mais qui ne laissaient rien apercevoir de l’immensité du monde ! Soudain elle se leva de son fauteuil d’ošier et sourit ; elle venait de songer au grenier ! N’est-il pas l’endroit le plus charmant de la maison ! avec ses poutres qui font des recoins mystérieux, ses caisses remplies de lambeaux d’étoffes anciennes, de robes démodées, de vieux accessoires de cotillons, de jouets hors d’usage. Que d’après-midi heureux elle a vécu, alors qu’elle était petite fille, parmi ces merveilleux