Aller au contenu

Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
37
LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

1.

37 Et les larmes de l’orpheline tombèrent sur le portrait fané d’une jeune femme à la chevelure opulente, qui souriait de toutes ses dents blanches. — Ma pauvre Geneviève, je comprends ! Aujourd’hui où vous n’avez pas à travaillers ; vous vous sentez plus seule parmi des étran- gers. Cependant, tout le monde vous aime bien ici. - - Mademoiselle est bien bonne, je le sais. Non, je ne suis pas bonne ! Je n’aime pas tout le monde, loin de là. Mais j’ai de l’affection pour vous. Vous êtes si complaisante, si douce. Il me semble que vous êtes un peu de la famille. Oh ! fit Geneviève en remuant la tête d’un air de doute. Puis, après un temps : J’y pense, mademoiselle, c’est peut-être bien cela qui me fait de la peine de voir une famille ! A l’orphelinat, on jouait bien à la petite mère, et on disait de madame la Direc- trice qu’elle était notre mère à toutes. Mais ici, j’ai vu une vraie mère avec sa fille, et c’est 3