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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/57

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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Mon Dieu ! quel langage ! Ma pauvre femme, prends donc une bonne fois ton parti d’avoir couvé un petit canard qui s’est muni au collège d’idées. humanitaires, égalitaires, féministes peut-être, qu’on ignorait au couvent. Laisse ta fille parler avec sérénité de l’amant de la mère de sa bonne, et de sa lâcheté. A dix-sept ans il n’est aucun problème moral ou social qu’on ne résolve avec assurance. Marguerite rougit un peu. Le persiflage de son père l’intimidait plus que les indignations. maternelles. Papa, hasarda-t-elle doucement, il ne me semble pas qu’il puisse y avoir de doute… - Non mon enfant, il ne peut y avoir de doute, à ton âge. Attends quelques années de plus pour douter. Enfin, Geneviève devrait bien être rentrée, s’écria madame Varenne impatientée. -La voilà justement, je l’entends. En effet une clef avait tourné dans la serrure de la porte d’entrée et Geneviève, sans prendre