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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/60

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


55 Il partit ensuite pour une ville bretonne où les lettres d’Adrienne ne le suivirent pas, et peu à peu le souvenir de cet incident désagréa- ble, qui aurait pu entraver son avenir, si cette fille avait commis un esclandre, s’atté- nua. Parfois, cependant, un fait imprévu le lui rappelait encore. Il n’était pas certain qu’Adrienne eût menti ; il avait préféré ne pas savoir. Des enfants lui étaient nés de la pater- nité desquels il ne pouvait douter et si, à la naissance de Marguerite, un remords lui traversa l’esprit à la pensée qu’une autre petite fille venue au monde, dans une maternité, dix-huit mois auparavant, était peut-être aussi le fruit. de ses amours, il le chassa si loin qu’il ne sentit plus sa morsure lors de la naissance de Marcel ! Et voilà que le remords ressuscitait à la vue de Geneviève vêtue d’une vieille robe de Mar- guerite. Déjà il se gourmandait de son excessive nervosité et se traitait irrespectueusement d’imbécile, lorsque Geneviève rentra avec le