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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/70

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


65 Un bruit de porte qu’on referme le tira de ses réflexions. Il s’approcha de la fenêtre, souleva le rideau. C’était Geneviève qui s’en allait attendre Marguerite. Alors, à pas de loup, il sortit de la pièce. Nul bruit dans le vestibule. Armandine seule était dans la maison, occupée à la cuisine sans doute. Personne ne le verrait. A grandes enjambées, mais sur la pointe du pied, il enfila les escaliers jusqu’au second étage. Un instant, il s’arrêta devant une petite porte, tourna la poignée avec une délicatesse de cambrioleur et se trouva dans la mansarde claire et proprette, dont le petit lit de Gene- viève occupait la moitié. Là, sur la cheminée, il y avait deux cadres. A pas feutrés, il s’ap- procha. Oui, il connaissait ces deux photogra- phies. De l’une jaunie et fanée par le temps, il avait aussi possédé un exemplaire, jeté au feu dans un jour de colère : c’était celle de sa maîtresse ; l’autre, toute neuve, c’était celle que Marguerite avait fait faire l’an dernier dans sa première toilette de bal. Mais était-ce 4.