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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/88

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

— D’où venez-vous ? interrogea madame Varenne.

— J’ai passé devant la Mairie, avoua Geneviève, pour y lire les annonces des cours du soir.

Elle hésita devant l’attitude sévère de sa maîtresse, puis bravement :

— J’espérais que madame voudrait bien me permettre d’assister quelquefois au cours pour que je puisse m’instruire un peu.

— Et parce que ces cours vous fourniraient un bon prétexte pour vos rendez-vous de nuit.

La voix méchante détacha les derniers mots.

— Oh ! madame, s’écria Geneviève consternée.

Lentement madame Varenne souleva sa main tandis que ses yeux fixaient la servante avec une étrange expression de triomphe. enfin.

— Vous reconnaissez cette lettre ? dit-elle

Geneviève baissa la tête.

— Vous ne fermez pas assez bien vos tiroirs, ma petite, continua madame Varenne. Je n’ai eu qu’à ouvrir celui de votre table pour apprendre que vous étiez une hypocrite. Vous