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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/89

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84 nous avez tous trompés ici, où vous étiez traitée avec un excès de faveur. Ma fille faisait de vous une amie, je vous ai témoigné une grande confiance. Aujourd’hui, je dois reconnaître que vous êtes indigne des bontés que nous avions pour vous ; oh ! vous n’avez pas été longue à vous déniaiser ! A peine sortie de l’orphelinat, vous avez déjà un amoureux, un amant peut-être. - — Non ! non ! cria Geneviève, même je n’ai plus envie de l’épouser. - Comment, vous en avez déjà assez ! Mar- cheriez-vous sur les traces de votre mère ? Oh ! fit Geneviève dans un sursaut. Et, la figure enfouie dans son tablier, elle sanglota éperdument. Bref, je ne peux plus laisser ma fille en contact avec vous ! vous allez partir. Geneviève releva la tête, montra un visage rouge et bouffi, des yeux noyés de pleurs que la stupeur sécha soudain. - Partir ! Sa voix s’étrangla. · Oh ! Madame, non, non, ne me renvoyez pas. Vous ne savez pas. Je voulais justement