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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/90

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

lui dire que je ne voulais pas quitter mademoiselle.

— Madame, je vous promets de ne pas aller aux cours du soir. Oui, c’était un vilain mensonge que je faisais là. J’aime le voir aussi lui. Mais ça m’est égal, je ne le verrai plus. Ne me renvoyez pas. Laissez-moi auprès de mademoiselle. Oh ! je l’aime comme si elle était ma sœur !

Elle joignit les mains et tomba à genoux ; mais ses yeux implorants se baissèrent épouvantés devant l’expression implacable du visage de madame Varenne.

— Ma fille, votre sœur ? Vous vous oubliez. Oui, il est vrai que mademoiselle avait pour vous presque de l’amitié.

— Oh ! oui, sanglota l’enfant.

— Mais, et les mots tombèrent espacés et durs, elle ne vous connaissait pas. Quand elle vous connaîtra, elle ne vous aimera plus.

— Oh ! fit Geneviève d’une voix étouffée, comme si un poids écrasant fût tombé sur sa poitrine.

— Vous allez partir, répéta madame Varenne qui tenait sa victoire. Montez dans votre