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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/92

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

Pour sûr que c’est vilain de courir après les garçons ; mais si madame voulait lui pardonner, j’crois ben qu’elle ne recommencerait pas. C’est léger, madame, c’est un peu roué, mais c’est pas mauvais, mauvais pour dire. C’est jeune, quoi ! On a tous été jeunes. Non, elle ne voudrait plus recommencer. Et puis je m’en charge moi de l’empêcher. J’veillerai sur elle. Je la tiendrai, et serré encore ! Peut-être bien que madame réfléchira.

Mais la vieille femme perdit toute contenance quand la voix de sa maîtresse lui coupa la parole :

— Je vous ai priée de monter, Armandine, pour aider Geneviève à faire sa malle et non pour me donner des conseils dont je n’ai que faire. Je ne veux plus revoir cette fille chez moi. Mademoiselle ne la trouvera pas à son retour. Est-ce compris ? Vous avez une demi-heure pour ranger ses affaires et aller chercher une voiture.

— Allons, ma pauvre petite, dit doucement Armandine, levez-vous et venez avec moi.

Mais Geneviève se dressa soudain sans