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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/93

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

s’appuyer sur la main secourable. Ses yeux luisaient sous la brume rouge des larmes.

— Vous ne voulez pas me pardonner, madame. Vous me chassez ; pourtant je vous aurais juré de ne plus revoir Bernard.

Madame Varenne haussa les épaules.

— C’est bien, madame, fit l’enfant d’un ton résolu. Venez, Armandine.

Et, précédant la vieille femme, elle monta dans sa chambre.

Fiévreusement, elle vida les tiroirs dans sa. malle. Armandine doucement l’encourageait. « Pour sûr qu’on ira vous reprendre, ma petite. Mademoiselle intercédera pour vous et monsieur est meilleur que madame. Ne vous découragez pas. » Geneviève ne répondait pas. Entendait-elle ?

— Je vais chercher mes souliers dans la cuisine pendant que vous arrangez ma robe, dit-elle très vite.

Puis, d’un geste furtif, elle saisit sur la cheminée le portrait de sa mère et descendit l’escalier.

Elle pénétra dans la cuisine, passa dans le