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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/94

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

jardin et à pas de loup s’avança vers une petite porte qui donnait sur le faubourg. Doucement elle tira le verrou, puis sans regarder derrière elle s’enfuit dans la direction de la ruelle du Four-à-Pain. Elle était sûre de reconnaître la fenêtre où fleurissait un bégonia…

Lorsque Armandine inquiète descendit, elle poussa un cri perçant et, aux reproches de sa maîtresse, elle répondit cette fois, perdant tout sentiment d’obéissance :

— Ah ! bon Dieu ! madame ; une petite si gentille, qu’en aurez-vous fait ? Elle est bien perdue maintenant, la pauvre !

— Eh ! bien tant pis, murmura madame Varenne. Elle ne reviendra pas !

Lorsque Marguerite rentra une heure plus. tard, elle fut atterrée d’apprendre la fuite de Geneviève. L’attitude de sa mère lui fit soupçonner un mystère et son esprit travailla sur les événements inattendus et suspects qui venaient de se passer.