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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/95

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VIII L’avenue montait déserte et blanche sous les arbres dont les fines ramures noires, bordées d’hermine, semblaient toucher presque un ciel bas, ouaté de gris, d’où s’échappaient les lents flocons annonciateurs des rafales. Une forme brune, encapuchonnée jusqu’aux pieds se hâtait vers une des maisons silen- cieuses, et laissait sur la neige molle le sillage de ses petits pieds. Dans l’antichambre tiède, le manteau sombre tomba, et Margue- rite parut, les joues roses, un peu de poussière blanche mêlée à ses boucles d’un beau châtain doré.