Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/147

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des machines. M. Rout tourna lentement sa tête impassible, au visage émacié, à la mâchoire tombante. Jukes avait fermé les yeux, et sa figure en un moment devint inexpressive et douce comme celle d’un aveugle.

Enfin, le Nan-Shan se releva lentement, trébuchant et peinant comme si sa proue avait à soulever une montagne. M. Rout ferma la bouche ; Jukes cligna des paupières et le petit Beale se remit vivement sur ses pieds.

— « Encore une autre comme celle-ci, et tout est fichu », s’écria le chef.

Jukes et lui se regardèrent, et la même pensée leur vint à l’esprit. Le capitaine ! Là-haut, tout devait avoir été emporté. Le gouvernail disparu — le navire flottant comme un soliveau. C’était fini.

— « Courez, vite ! » s’écria M. Rout d’une voix épaisse, regardant Jukes avec des yeux élargis et indécis ; celui-ci ne lui répondit que par un regard irrésolu. La sonnerie du chadburn les calma instantanément. L’aiguille noire bondit de — Stop à Toute.