Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

attention particulière comme si c’eût été pour la dernière fois — et l’on eût dit aussi une couronne de splendeur posée comme un diadème sur un front incliné.

Le capitaine Mac Whirr était allé dans la chambre de veille. On n’y voyait goutte, mais cela ne l’empêchait pas de sentir le désordre de la chambre où il vivait d’habitude d’une façon si ordonnée. Son fauteuil était renversé. Les livres étaient tombés à terre : un morceau de verre craqua sous sa botte. À tâtons il chercha les allumettes et trouva la boîte derrière le rebord d’un rayon. Il en alluma une, et, plissant le coin des yeux, tendit la petite flamme vers le baromètre. L’instrument de cuivre et de métal branlait du chef et semblait lui faire des signes.

Le mercure était bas — incroyablement bas ; si bas que le capitaine Mac Whirr crut devoir émettre un grognement. L’allumette s’éteignit ; il en sortit vivement une autre qu’il tint entre ses doigts gourds.

Une petite flamme brilla de nouveau sur le verre et le métal du baromètre au chef branlant. Les yeux de Mac Whirr s’y