Page:Considérations sur la France.djvu/131

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La constitution de Condorcet n’a jamais été mise à l’épreuve, et n’en valait pas la peine ; celle qui lui fut préférée, ouvrage de quelques coupe-jarrets, plaisoit cependant à leurs semblables ; et cette phalange, grâce à la révolution, n’est pas peu nombreuse en France ; en sorte qu’à tout prendre, celle des trois constitutions qui a compté le moins de fauteurs, est celle d’aujourd’hui. Dans les assemblées primaires qui l’ont acceptée (à ce que disent les gouvernans) plusieurs membres ont écrit naïvement : accepté faute de mieux. C'est en effet la disposition générale de la Nation : elle s’est soumise par lassitude, par désespoir de trouver mieux : dans l’excès des maux qui l’accabloient, elle a cru respirer sous ce

    çoise, par un ami de l’ordre et des lois, par M.M ..... *. Hambourg, 1794, pages 28 et 77. Mais ce qui suit est plus curieux. Cette constitution, dit l’auteur, ne pèche pas par ce qu’elle contient, mais par ce qui lui manque. Ibid., page 27. Cela s’entend : la constitution de 1791 seroit parfaite, si elle étoit faite : c’est l’Apollon du Belvédère, moins la statue et le piédestal.

    • M. le général d« Montesquiou.