Page:Considérations sur la France.djvu/136

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quelconque d'une souveraineté fausse, ne peut exciter que la curiosité ou la terreur.

Telle est l’incroyable foiblesse du pouvoir humain, isolé, qu’il ne dépend pas seulement de lui de consacrer un habit. Combien de rapports a-t-on faits au Corps législatif sur le costume de ses membres ? Trois ou quatre au moins, mais toujours en vain. On vend dans les pays étrangers la représentation de ces beaux costumes, tandis qu’à Paris, l’opinion les annulle.

Un habit ordinaire, contemporain d’un grand événement, peut être consacré par cet événement ; alors le caractère dont il est marqué le soustrait à l’empire de la mode : tandis que les autres changent, il demeure le même, et le respect l’environne à jamais. C’est à peu près de cette manière que se forment les costumes des grandes dignités.

Pour celui qui examine tout, il peut être intéressant d’observer que, de toutes les parures révolutionnaires , les seules qui aient une certaine consistance sont l’écharpe et le panache, qui appartiennent à la chevalerie. Elles subsistent, quoique flétries, comme ces arbres de qui la sève nourricière s'est