Page:Considérations sur la France.djvu/137

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retirée, et qui n’ont encore perdu que leur beauté. Le fonctionnaire public, chargé de ces signes déshonorés, ne ressemble pas mal au voleur qui brille sous les habits de l'homme qu’il vient de dépouiller.

Je ne sais si je lis bien, mais je lis partout la nullité de ce gouvernement.

Qu’on y fasse bien attention ; ce sont les conquêtes des François qui ont fait illusion sur la durée de leur gouvernement ; l’éclat des succès militaires éblouit même de bons esprits, qui n’aperçoivent pas d’abord à quel point ces succès sont étrangers à la stabilité de la république.

Les nations ont vaincu sous tous les gouvernemens possibles ; et les révolutions même, en exaltant les esprits, amènent les victoires. Les François réussiront toujours à la guerre sous un gouvernement ferme qui aura l’esprit de les mépriser en les louant et de les jeter sur l'ennemi comme des boulets, en leur promettant des épitaphes dans les gazettes.

C’est toujours Robespierre qui gagne les batailles dans ce moment ; c’est son despotisme de fer qui conduit les François à la boucherie et à la victoire. C’est en prodiguant