Page:Considérations sur la France.djvu/150

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ce droit de libre vérification, p. 347, et ordonner à ses magistrats de lui désobéir, sous peine de désobéissance, s’il leur adressoit des commandemens contraires à la loi, p. 345. Cet ordre n’est point un jeu de mots : le Roi défend d’obéir à l’homme ; il n’a pas de plus grand ennemi.

Ce superbe monarque ordonne encore à ses magistrats de tenir pour nulles toutes lettres-patentes portant des évocations ou commissions pour le jugement des causes civiles et criminelles, et même de punir les porteurs de ces lettres, p. 363.

Les magistrats s’écrient : Terre heureuse où la servitude est inconnue ! p. 361 . Et c’est un prêtre distingué par sa piété et par sa science (Fleuri), qui écrit, en exposant le droit public de France : En France, tous les particuliers sont libres ; point d’esclavage : liberté pour domiciles, voyages, commerces, mariages, choix de profession, acquisitions, dispositions de biens, successions, p. 362.

« La puissance militaire ne doit point s’interposer dans l’administration civile. » Les gouverneurs de provinces n’ont rien que ce qui concerne les armes ; et ils ne peuvent s'en servir que contre les ennemis de l’État, et