Page:Considérations sur la France.djvu/164

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aisé d’accéder à ces propositions, en conservant l’arrière-pensée de revenir à l'ancienne prérogative, sans manquer à la loyauté, et en s’appuyant uniquement sur la force des choses, qu’il y a beaucoup de franchise, beaucoup de noblesse, beaucoup de courage à dire aux François : « Je ne puis vous rendre heureux ; je ne puis, je ne dois régner que par la constitution : je ne toucherai point à l'arche du Seigneur ; j’attends que vous reveniez à la raison ; j'attends que vous ayez conçu cette vérité si simple, si évidente, et que vous vous obstinez cependant à repousser ; c’est-à-dire, qu’avec la même constitution, je puis vous donner un régime tout différent. »

Oh ! que le Roi s’est montré sage, lorsqu’en disant aux François : Que leur antique et sage constitution étoit pour lui l'arche sainte, et qu’il lui étoit défendu d’y porter une main téméraire. Il ajoute cependant : Qu’il veut lui rendre toute sa pureté que le temps avoit corrompue, et toute sa vigueur que le temps avoit affaiblie. Encore une fois, ces mots sont inspirés ; car on y lit clairement ce qui est au pouvoir de l’homme, séparé de ce qui n’appartient qu’à Dieu. Il n’y a pas