Page:Considérations sur la France.djvu/167

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de ses efforts pour se tirer de sa nullité. Ses maîtres sont allés jusqu’à le foudroyer en se moquant de lui. Ils lui ont dit : Vous croyez ne pas vouloir cette loi, mais soyez sûrs que vous la voulez. Si vous osez la refuser, nous tirerons sur vous à mitraille pour vous punir de ne vouloir pas ce que vous voulez. — Et ils l’ont fait.

Il n’a tenu à rien que la nation françoise ne soit encore sous le joug affreux de Robespierre. Certes ! elle peut bien se féliciter, mais non se glorifier d’avoir échappé à cette tyrannie ; et je ne sais si les jours de sa servitude furent plus honteux pour elle que celui de son affranchissement.

L’histoire du neuf Thermidor n'est pas longue : Quelques scélérats firent périr quelques scélérats.

Sans cette brouillerie de famille, les François gémiroient encore sous le sceptre du comité de salut public.

Et qui sait encore à quoi ils sont réservés ? Ils ont donné de telles preuves de patience, qu’il n’est aucun genre de dégradation qu’ils ne puissent craindre. Grande leçon, je ne dis pas pour le peuple françois qui, plus que tous les peuples du monde, acceptera