Page:Considérations sur la France.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
CONSIDÉRATIONS

fièrement un prétendu Louis XVIII ; et décochant sur la Monarchie ses feuilles furibondes, s’il parvient à faire peur à quelques chouans, il s’élève comme un des héros de la. Fontaine : Je suis donc un foudre de guerre.

Il faut aussi tenir compte de la peur qui hurle contre le Roi, de peur que son retour ne fasse tirer un coup de fusil de plus.

Peuple françois, ne te laisse point séduire par les sophismes de l’intérêt particulier, de la vanité ou de la poltronnerie. N’écoute plus les raisonneurs : on ne raisonne que. trop en France, et le raisonnement en bannit la raison. Livre-toi sans crainte et sans réserve à l’instinct infaillible de ta conscience. Veux-tu te relever à tes propres» yeux ? Veux-tu acquérir le droit de t’estimer ? veux-tu faire un acte de souverain ?… Rappelle ton Souverain.

Parfaitement étranger à la France, que je n’ai jamais vue, et ne pouvant rien attendre de son Roi, que je ne connaîtrai jamais, si j’avance des erreurs, les François peuvent au moins les lire sans colère,