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Page:Constant - Adolphe (Extraits de la correspondance), 1960.djvu/10

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tout à coup si bizarrement, ces deux sons de voix… Je sais par cœur mon avenir. Je vous désirerai d’avance comme je vous retrouverai, après vous avoir quittée, tout autre que vous êtes peut-être en me lisant… Vous verrai-je aujourd’hui ? Je ne connais pas tout ce qui pourrait me forcer à réclamer mon indépendance… Il me faut aimer… je ne veux pas souffrir… je ne veux pas, peut-être aux dépens d’une autre, d’une situation incertaine, interrompue, convulsive… et cependant vous seule répondez à mon idéal de bonheur complet, d’une vie entière de sensations identiques de félicité morale, sensuelle, intellectuelle, éternelle enfin…

II. Benjamin Constant à Madame Lindsay Paris, 26th november 1800.

Comment vous portez-vous ? How are you for me ? I thought you mightily calm and reasonable last night : the first impression is gone and I am afraid it is no longer necessary for you either to see or to avoid me. The days are passing with horrible rapiditv, and I feel pain and madness coming on with great steps. What shall I do ? Where shall I go ? what shall we do, even if your sentiment