de bonheur que dans celui qu’il donne aux autres, et je sens que son exemple me rend meilleure. Adieu, cousine.
LETTRE VI.
Ce matin, comme nous déjeûnions, Frédéric est accouru tout essoufflé. Il venait de jouer avec mon fils ; mais, prenant tout à coup un air grave, il a prié mon mari de vouloir bien, dès aujourd’hui, lui donner les premières instructions relatives à l’emploi qu’il lui destine dans sa manufacture. Ce passage subit de l’enfance à la raison m’a paru si plaisant, que je me suis mise à rire immodérément. Frédéric m’a regardée avec surprise. « Ma cousine, m’a-t-il dit, si j’ai tort, reprenez-moi ; mais il est mal de se moquer. — Frédéric a raison, a repris mon mari ; vous êtes trop bonne pour être moqueuse, Claire ; mais vos ris inattendus, qui contrastent avec votre ca-