Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/182

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son cœur ? Quand je le vois si tendre, si caressant auprès d’un homme de soixante ans, quand je me rappelle les effusions que nous éprouvions toutes deux, puis-je m’étonner de la vive amitié de Frédéric pour moi ? Dis, si tu veux, qu’il ne faut pas qu’il en éprouve, mais non qu’elle n’est pas ce qu’elle doit être.

Ma petite Laure commence à courir toute seule ; il n’y a rien de joli comme les soins d’Adolphe envers elle ; il la guide, la soutient, écarte tout ce qui peut la blesser, et perd, dans cette intéressante occupation, toute l’étourderie de son âge. Adieu.


LETTRE XIII.


CLAIRE À ÉLISE.


Pourquoi donc, mon Élise, viens-tu, par des mots entrecoupés, par des phrases interrompues, jeter une sorte de poison sur l’attachement qui m’unit à Frédéric ?