Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/303

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rité de leur parti, et de les approcher en leur faisant sentir que, hors eux, tout les trompe autour d’eux ; prenez garde enfin d’avoir un tort avec Claire : ce n’est pas qu’elle s’en prévalût, elle n’en a pas le droit, et ne peut en avoir la volonté ; mais ce n’est qu’en excitant dans son âme tout ce que la reconnaissance a de plus vif, et l’admiration de plus grand, que vous pouvez la ramener à vous, et l’arracher à l’ascendant qui l’entraîne.


LETTRE XXXVI.


CLAIRE À ÉLISE.


L’univers entier me l’eût dit, j’aurais démenti l’univers ! mais toi, Élise, tu ne me tromperais pas, et quelque changée que je sois, je n’ai pas appris encore à douter de mon amie… Frédéric n’est point ce qu’il me paraissait être ; ardent et impétueux dans ses sensations, il est léger et chan-